Oliver Collins est le maître des horloges
Installé depuis trente ans à Montpeyroux, Oliver Collins s’est passionné pour le patrimoine local.
Il a restauré les deux horloges d’édifice du village.
Il a restauré les deux horloges d’édifice du village.
Est-ce parce qu’il est né à Londres, bercé par Big Ben, qu’il s’est passionné pour l’horlogerie ?
De fait, dans le village de Montpeyroux, on lui doit la restauration des deux horloges historiques.
Un jour de juin 2023, Oliver Collins monte dans le clocher de l’église du Barry pour réparer la pendule électrique qui avait été foudroyée. Il y découvre dans un coin l’ancien mécanisme abandonné, et ça le chagrine. Il demande alors au maire de le restaurer. Car au cours de sa jeunesse, alors qu’il vit à Genève pour payer ses études, il travaille pendant deux ans chez un antiquaire spécialisé dans les horloges comtoises.
« À cette époque, j’ignorais que la ville était la capitale mondiale de l’horlogerie. Le plus drôle, c’est que j’allais faire du ski à Morez », sourit-il. Il faut croire qu’il y avait un présage…
De fait, dans le village de Montpeyroux, on lui doit la restauration des deux horloges historiques.
Un jour de juin 2023, Oliver Collins monte dans le clocher de l’église du Barry pour réparer la pendule électrique qui avait été foudroyée. Il y découvre dans un coin l’ancien mécanisme abandonné, et ça le chagrine. Il demande alors au maire de le restaurer. Car au cours de sa jeunesse, alors qu’il vit à Genève pour payer ses études, il travaille pendant deux ans chez un antiquaire spécialisé dans les horloges comtoises.
« À cette époque, j’ignorais que la ville était la capitale mondiale de l’horlogerie. Le plus drôle, c’est que j’allais faire du ski à Morez », sourit-il. Il faut croire qu’il y avait un présage…
Des fabrications venues du Jura
Parce que 50 ans après, c’est une horloge d’édifice fabriquée par la société Bailly-Comte, de cette même ville du Haut-Jura sur laquelle il va se pencher. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Quelque temps après, on lui signale une deuxième pièce dans la tour de l’horloge, située au-dessus des halles.
Plus impressionnante par ses dimensions et ses engrenages, elle provient des ateliers Paul Odobey et fils, toujours à Morez.
Plus impressionnante par ses dimensions et ses engrenages, elle provient des ateliers Paul Odobey et fils, toujours à Morez.
Le projet évolue alors en une véritable restauration patrimoniale. Elles sont des témoignages du savoir-faire des entreprises spécialisées dans les horloges d’édifice, et sont caractéristiques des productions jurassiennes de la seconde moitié du XIXe siècle, avec une technique de fabrication qui facilite l’assemblage et l’installation.
Oliver Collins s’est comporté comme un enquêteur. Désireux d’en savoir plus sur les mécanismes, il va à Morez pour rencontrer le président de l’association Horlogerie comtoise, afin qu’il identifie formellement les deux mécanismes. Ensuite, il se rend à Quezac, en Lozère, où l’horloge du village, qui a un mécanisme similaire à celles de Montpeyroux, a été restaurée. Il obtient l’autorisation de la démonter, pour en mesurer certaines pièces, et fabriquer celles qui manquent aux siennes.
Un travail minutieux
C’est donc un travail long et minutieux qui l’a occupé pendant plusieurs mois. L’homme a la réputation d’être tatillon, et ce n’est pas pour lui déplaire. « Tu dis que je suis exigeant, et bien, je te remercie », dit-il avec humour au maire.
Ce dernier l’a félicité pour « son travail remarquable, d’une qualité exceptionnelle et d’un rendu incroyable« .
D’autant plus qu’Oliver Collins a fait ça « par plaisir« , et surtout gratuitement, pour rendre ce patrimoine à la commune. « C’est un moment de l’histoire que tu as mis à jour, que peu de Montpeyroussiens connaissaient« , poursuit Claude Carceller.
Ce dernier l’a félicité pour « son travail remarquable, d’une qualité exceptionnelle et d’un rendu incroyable« .
D’autant plus qu’Oliver Collins a fait ça « par plaisir« , et surtout gratuitement, pour rendre ce patrimoine à la commune. « C’est un moment de l’histoire que tu as mis à jour, que peu de Montpeyroussiens connaissaient« , poursuit Claude Carceller.
Installé dans le village avec son épouse Allison depuis trente ans, il avoue avoir « attrapé la maladie de la pierre« .
Tous les deux ont réaménagé des chemins, remonté des murets et restauré des calvaires. C’est donc pour toute son implication dans la vie locale qu’il a reçu la médaille de citoyen d’honneur de la ville.
Une distinction qu’il a acceptée avec sa discrétion et son humilité habituelles, car pour lui, « les actions, c’est plus important que les paroles« .
Tous les deux ont réaménagé des chemins, remonté des murets et restauré des calvaires. C’est donc pour toute son implication dans la vie locale qu’il a reçu la médaille de citoyen d’honneur de la ville.
Une distinction qu’il a acceptée avec sa discrétion et son humilité habituelles, car pour lui, « les actions, c’est plus important que les paroles« .
Midi Libre du 30/03/2025
NATHALIE PIOCH
NATHALIE PIOCH